Maison – 41 rue du Grand-Marché

Localisation :

Tours, 41 rue du Grand-Marché

Dates :

XVe siècle

État du batiment :

Conservé

Maison – 41 rue du Grand-Marché.
Crédits : photo © Léa Dupuis.

Cette maison du XVe siècle prend place à l’angle de la rue du Grand-Marché (autrefois la Grand-Rue) et de la rue Eugène Suë. Elle se compose d’une cave, d’un rez-de-chaussée en pierre, de deux étages en encorbellement en pan de bois et d’un étage de comble.

 

Détail retouché du Terrier sommier du fief de la châtellenie du corps ou chef de l’abbaye de Saint-Julien, 1761, Tours, Archives départementales d’Indre-et-Loire, H 528, article 400. Crédit : Archives départementales d’Indre-et-Loire, H. 528. Adobe © Ophélie Delarue.

Cette maison d’angle, de 4 m de large sur 13,5 m de long, comprend une petite cour sur la rue secondaire (rue Eugène Suë) [Bonnin, 1979, p. 192]. Au regard de l’iconographie ancienne et de l’article 400 du terrier de Saint-Julien de Tours datant du XVIIIe siècle [AD 37, H 528, f°755-756, article 400], cette maison profonde de deux pièces était desservie par un escalier hors-œuvre en bois sur cour actuellement démoli. Nous observons encore les portes d’accès à l’escalier aux premier et deuxième étages.

 

 

L’encorbellement des étages repose sur des poteaux corniers élargis dans leur partie supérieure qui reçoivent une entretoise et une sablière de plancher. Les poteaux corniers sont taillés en forme de colonnes amorties par de larges chapiteaux dont les sculptures ont été bûchées. Le rez-de-chaussée en pierre résulte sans doute d’une reprise en sous-oeuvre [Bonnin, 1979, p. 60]. Dans les étages supérieurs, la façade donnant sur la rue du Grand-Marché est revêtue d’un essentage d’ardoise. La fenêtre du premier étage a été garnie de balcons en fer forgé au XVIIIe siècle [Base POP, IA00071305]. L’essentage d’ardoise de la façade rue Eugène Suë laisse quant à elle apparaître une ossature à grille. Sur la façade sur cour, la ferme de la charpente prise dans le pignon présente une structure laissant comprendre que le comble a été surélevé. Ainsi, la maison couverte originellement d’un toit à deux versants fut surélevée pour obtenir un comble à surcroît qui offre un plus grand volume sous pente.

Bibliographie et sources

Archives départementales d’Indre-et-Loire (AD 37), H 528, plan terrier de Saint-Julien de Tours (XVIIIe siècle).
Base POP, IA00071305.
Bonnin Martine, Les maisons à Tours au XVème et au XVIème siècles, mémoire de maîtrise d’Histoire de l’Art, sous la direction de Jean Guillaume, CESR-Université de Tours, [1979].


Lien vers la fiche associée :

Les maisons en pans de bois